Sarkozy "premier rédacteur en chef" de France
MEME PLUS CAPABLES DE LECHER LE PREMIER RECTUM DE FRANCE,
MAINTENANT IL FAUT MACHER LE TRAVAIL DES JOURNALISTES...
Article extrait du site de l'excellent périodique MARIANNE, que vous trouverez dans sa version intégrale ici : http://www.marianne2.fr/Connaissez-vous-la-SPA,-Sarkozy-Press-Agency-_a78838.html. Comme quoi, il reste encore quelques journaux et journalistes qui ne sont ni vendus ni stupides... Et même si on ne peut partager toutes les prises de positions politiques de MARIANNE on peut apprécier ce journal de résistance à l'oppression médiatique sarkozyenne. Consultez : http://www.marianne2.fr/.
Jean Pierre Elkabasch a du souci à se faire pour sa fin de carrière, il y a plein de propagandistes en herbes qui naissent dans les caveaux élyséens.
"Connaissez-vous la SPA, Sarkozy Press Agency ?
Composée d'étudiants en journalisme ou de sciences-po, la cellule de veille d'actualité qui officie à l'Elysée a été réorganisée par Nicolas Sarkozy dès son arrivée. Elle permet au président de réagir au quart de tour à la moindre information et d'inonder les rédactions de communiqués divers. Une improbable « agence de contenus » au service du seul et unique sujet « Sarkozy ».
« Super journaliste », selon le mot de Régis Debray, « Super-Sarko » ne saurait laisser à d'autres ce qui lui réussit si bien. Balayé l'amateurisme des débuts, il entend désormais « inonder les rédactions ». La communication tous azimuts omniprésente et déferlante doit reléguer aux oubliettes l'économie de la parole présidentielle et les relations presse d'antan aussi désuètes que les neiges du même métal.
L'idée (de génie, n'est-ce pas) ? Installer une véritable « mini-rédaction » à l'Elysée chargée de prémâcher le travail des journalistes. Ce qui est fait-et par les siens, n'est plus à faire par d'autres. C'est ce qu'on appelle à L'Elysée : la professionnalisation de la communication.
Pourtant, Emmanuelle Mignon directrice du cabinet du président réfute les termes de « mini rédaction », voire même de « cellule de veille « et décrit le travail qui a été fait par ses services : « il y avait une cellule de permanence chargée de collecter les informations, surveiller l'actualité pour permettre au service de communication de réagir ou alerter le président sur des évènements importants. Le travail était réalisé par des appelés du contingent. J'ai réorganisé cette cellule de permanence pour en faire un outil beaucoup plus professionnel, plus réactif et opérationnel comme c'est le cas place Beauvau ».
La reconnaissance du ventre
Etudiants venus de sciences-po, de facultés parisiennes ou encore d'écoles de journalisme, rémunérés 2000 euros par mois et embauchés pour 18 mois, ils sont huit à travailler dans la nouvelle « SPA » (Sarkozy Press Agency) du président. La mission de ces drôles de « veilleurs » : permettre au président de réagir plus vite que son ombre. Mais pourquoi donc avoir fait appel à des étudiants tous susceptibles de s'orienter vers le journalisme ? Emmanuelle Mignon répond, faussement candide : « c'est un job génial pour eux, intéressant, intuitif, tout en étant à l'Elysée, ça leur permet d'avoir une première expérience professionnelle ». Sûr qu'ils se souviendront plus tard de qui leur a mis le pied à l'étrier…
Premier « réd chef » de France
Et d'évidence la cellule est efficace, chaque jour les journalistes sont bombardés de mails venant de la présidence de la république, l'un pour commenter le décès d'une célébrité (oups, Jacques Martin…), l'autre commenter un fait divers (une spécialité du service) ou annoncer un déplacement. Une forme de harcèlement médiatique que les esprits chagrins pourraient assimiler à de la petite délinquance…. A lui seul, le chef de l'Etat pourrait, sans difficultés, saturer un « fil d'actualité » : « Il submerge ses contradicteurs par une occupation constante de la scène médiatique, si bien que sa parole prend le dessus » constatait Marcel Gauchet dans l'Express.
Au point de s'imposer comme « le premier rédacteur en chef de France ». Au point que certains journalistes en viennent à culpabiliser quand ils jugent qu'un sujet transmis par l'Elysée (le « réd chef ») ne mérite pas d'être traité. Et ce temps « gagné » par les journalistes à diffuser complaisamment une parole présidentielle livrée clés en mains est autant de temps perdu pour l'analyse, la critique, l'enquête ou encore la prise en compte d'une parole d'opposition etc.
Face à la déferlante, les journalistes, un temps submergés, commencent à s'interroger mais comme son nom l'indique trop bien la « cellule de permanence » produit 24 heures sur 24. Le prochain communiqué de la Présidence de la République –ou le suivant- retiendra bien l'attention quelque part. Communiquez, communiquez, il en restera toujours quelque chose…
Ou rien, tant la communication tue l'information.
Mardi 25 Septembre 2007 - 09:58
Régis Soubrouillard"
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