Un dimanche avec Ségolène
Que faire ce dimanche, me demandois-je ? Etant peu motivé pour taquiner le calotin à la sortie de la messe, il me fallait trouver une occupation utile. Comme le vote du même nom. Tiens, en parlant de vote utile, il me semblait bien que les socialistes avaient choisi ce jour pour se réunir.
Je me rendois donc en la Porte de Versailles afin de voir si la gent socialiste n'avait pas choisi à dessein ce lieu en hommage aux derniers occupants du château du même nom. Déjà que le nom de la candidate ne me revient pas trop : Royal. Cornecul ! A sa place, j'en aurais eu tellement honte que je n'aurais manqué d'épouser le père Hollande, quitte à porter le patronyme d'une autre nation.
En arrivant sur les lieux, j'arrive à me frayer un chemin entre les badauds qui s'étaient rendus là, qui pour le salon du tourisme, qui pour le salon du golf... Mais foutre, je ne suis pas un pratiquant de ce sport de foutu accapareur, ni en baguenaude avec la boîte à images en bandoulière !
Ah, voici l'entrée du conclave socialiste. Une grande salle, encore peu de monde, sans doute à cause de l'heure matinale. Les orateurs se succèdent à la tribune : le gros Quinquin Mauroy m'endort. Les suivants ne sont guère plus enthousiasmants. On se croirait à un défilé de soupirants de la belle Ségolène, avouant à la cantonnade sa flamme : et qui trouve que son programme est supeeeer génial, qui que sa vision de la France vient d'ailleurs, qui que vraiment elle sait écouter les gens...
Bon, je vais alors tenter de me rincer le gosier, histoire de passer le temps. Mais point de breuvage pour les sans-culottes au bar : des cafés, jus d'oranges et autres plaisanteries. Et à des prix plus que déraisonnables. Je m'éloigne alors de cette ignoble taverne et vais tenter de soudoyer quelque membre des MJS (les jeunes socialistes) dont la mine réjouie et épanouie doit forcément quelquechose à quelques liqueurs et boissons houblonnées. Mais là encore, je fais choux blanc. S'ils ont de la picole, ils se la gardent pour eux. Je n'ai que réussi à me faire fourguer un jeu de carte arborant les faces grimaçantes des ténors de la droite. Je le range vite au fond de la poche de ma redingote : c'est un coup à me faire avoir des cauchemards.
Au fur et à mesure que la matinée avance, la salle se remplit peu à peu. Les orateurs qui se succèdent en un balet continu me sont de moins en moins inconnu. Tiens, voilà Chevènement ! Et puis DSK. Certainement le plus intéressant du lot. Ils ont dû l'embaucher comme chauffeur de salle parcequ'il a fait très fort. A la fin de son discours, les plus motivés des socialistes en sont presque à partir le fusil à l'épaule afin de prendre Sarkozy pour taper sur Bayrou !
Puis Hollande. Un peu mou au début, il finit par se mettre la salle dans la poche en maniant l'humour au détriment de ses adversaires de droite. Bien vu : tout le monde se marre. Peut-être va-t'il prochainement se lancer dans un grand one man show comique !
Enfin, Ségolène. Il est un peu plus de midi et demi, et mon ventre commence sérieusement à gargouiller, lorsqu'apparait en vedette américaine la candidate socialiste. Venu d'un côté de la salle, entourée de plusieurs caméras, elle parcourt les allées le sourire aux lèvres, saluant de la main afin de se rendre à la tribune.
Elle commence son allocution. Et je manque m'endormir à nouveau ! Et je ne suis pas le seul. Elle est vraiment une piètre oratrice. Elle dit, certes, des choses intéressantes, mais il faut un peu plus que ça pour regaillardir les militants. N'est pas Mittérand qui veut !
Fin du discours. Ouf, je vais pouvoir aller manger. Mais qu'entends-je ? Ne serait-ce pas la marseillaise ? Oui, c'est bien celà ! Ma joie est immense et je m'époumone en coeur avec la salle ": ... qu'un sang impur abreuve nos sillons...".
Rien que pour cela, ça valait le coup de venir. Un vieux militant me dit sur le ton de la confidence : "ça nous change de l'Internationale que l'on chantait il y a quelques dizaines d'années à la fin de chaque réunion".
Foutre, je suis bien d'accord avec toi, citoyen, et je trouve qu'on y gagne au change.
Nous avons alors parlé de la vertu de remettre à l'honneur ce type de symbole républicain, injustement accaparé par un parti non républicain.
Mais je reviendrai sur ce sujet dans un prochain article.
Je me rendois donc en la Porte de Versailles afin de voir si la gent socialiste n'avait pas choisi à dessein ce lieu en hommage aux derniers occupants du château du même nom. Déjà que le nom de la candidate ne me revient pas trop : Royal. Cornecul ! A sa place, j'en aurais eu tellement honte que je n'aurais manqué d'épouser le père Hollande, quitte à porter le patronyme d'une autre nation.
En arrivant sur les lieux, j'arrive à me frayer un chemin entre les badauds qui s'étaient rendus là, qui pour le salon du tourisme, qui pour le salon du golf... Mais foutre, je ne suis pas un pratiquant de ce sport de foutu accapareur, ni en baguenaude avec la boîte à images en bandoulière !
Ah, voici l'entrée du conclave socialiste. Une grande salle, encore peu de monde, sans doute à cause de l'heure matinale. Les orateurs se succèdent à la tribune : le gros Quinquin Mauroy m'endort. Les suivants ne sont guère plus enthousiasmants. On se croirait à un défilé de soupirants de la belle Ségolène, avouant à la cantonnade sa flamme : et qui trouve que son programme est supeeeer génial, qui que sa vision de la France vient d'ailleurs, qui que vraiment elle sait écouter les gens...
Bon, je vais alors tenter de me rincer le gosier, histoire de passer le temps. Mais point de breuvage pour les sans-culottes au bar : des cafés, jus d'oranges et autres plaisanteries. Et à des prix plus que déraisonnables. Je m'éloigne alors de cette ignoble taverne et vais tenter de soudoyer quelque membre des MJS (les jeunes socialistes) dont la mine réjouie et épanouie doit forcément quelquechose à quelques liqueurs et boissons houblonnées. Mais là encore, je fais choux blanc. S'ils ont de la picole, ils se la gardent pour eux. Je n'ai que réussi à me faire fourguer un jeu de carte arborant les faces grimaçantes des ténors de la droite. Je le range vite au fond de la poche de ma redingote : c'est un coup à me faire avoir des cauchemards.
Au fur et à mesure que la matinée avance, la salle se remplit peu à peu. Les orateurs qui se succèdent en un balet continu me sont de moins en moins inconnu. Tiens, voilà Chevènement ! Et puis DSK. Certainement le plus intéressant du lot. Ils ont dû l'embaucher comme chauffeur de salle parcequ'il a fait très fort. A la fin de son discours, les plus motivés des socialistes en sont presque à partir le fusil à l'épaule afin de prendre Sarkozy pour taper sur Bayrou !
Puis Hollande. Un peu mou au début, il finit par se mettre la salle dans la poche en maniant l'humour au détriment de ses adversaires de droite. Bien vu : tout le monde se marre. Peut-être va-t'il prochainement se lancer dans un grand one man show comique !
Enfin, Ségolène. Il est un peu plus de midi et demi, et mon ventre commence sérieusement à gargouiller, lorsqu'apparait en vedette américaine la candidate socialiste. Venu d'un côté de la salle, entourée de plusieurs caméras, elle parcourt les allées le sourire aux lèvres, saluant de la main afin de se rendre à la tribune.
Elle commence son allocution. Et je manque m'endormir à nouveau ! Et je ne suis pas le seul. Elle est vraiment une piètre oratrice. Elle dit, certes, des choses intéressantes, mais il faut un peu plus que ça pour regaillardir les militants. N'est pas Mittérand qui veut !
Fin du discours. Ouf, je vais pouvoir aller manger. Mais qu'entends-je ? Ne serait-ce pas la marseillaise ? Oui, c'est bien celà ! Ma joie est immense et je m'époumone en coeur avec la salle ": ... qu'un sang impur abreuve nos sillons...".
Rien que pour cela, ça valait le coup de venir. Un vieux militant me dit sur le ton de la confidence : "ça nous change de l'Internationale que l'on chantait il y a quelques dizaines d'années à la fin de chaque réunion".
Foutre, je suis bien d'accord avec toi, citoyen, et je trouve qu'on y gagne au change.
Nous avons alors parlé de la vertu de remettre à l'honneur ce type de symbole républicain, injustement accaparé par un parti non républicain.
Mais je reviendrai sur ce sujet dans un prochain article.
ROLLET-BOUZIT
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