La République Une et Indivisible du Père Duchesne, Foutre !!!

NICOLAS LE PETIT FAIT SES COURSES CHEZ NATIONAL-DISCOUNT.

"Vous ne r'donn'rez bien un peu de pucelle m'dame la bouchère, j'en ai plus guère à la maison moi ?".

AU ROYAUME DU MARKETING NATIONAL C'EST CELUI QUI EN PARLE LE PLUS QUI LES MANGE TOUS.

Ainsi, comme indiqué dans l'ordinaire précédent, il ne foit point bon critiquer la nation, car la critique n'est point bonne... surtout qu'avec des années de temps de cerveau offert par TF1 à Coca Cola, la critique n'est point bonne, mais le formatage marketing oui... Ainsi, à une saine critique, on préfère quoi ? Une politique de nationalisme de supermarché.  En France, pour exalter les âmes, on fait des soldes, du nationalisme pour ménagère de moins de cinquante ans !!!

Ainsi, à toute critique, à tout exercice de la raison, il faut en ces jours de "non repentance", préférer le chauvinisme crétin, le médiatique national-populisme de marketing qui fait élire un président piochant quelques faits historiques pour les ranger dans le panier destiné aux médias comme une bougresse piochant dans les rayons d'un supermarché les produits d'appel soldés par le Front national ?

CHEZ NATIONAL-DISCOUNT

Ainsi, pour se détendre, avant l'érection suprème du 6 mai, on fait ses petites courses.  Le petit Nicolas, avec son beau panier bleu blanc rouge, s'en va chez National-discount, le dégueuloire du FN.

"Tiens, fait Nicolas, la Jeanne est là. Jeanne la pucelle, icône républicaine que la gauche a oubliée depuis longtemps...  l'extrême droite est passée dessus, elle est toute foutue, elle est pas chère, allez hop, je la fous dans mon panier". Vive la nation ! "En plus, cela fera plaisir aux nationals fachos et cela fera chier les cons de gauche (ce qui n'a pas manqué)".

Le petit Nicolas, tout fier de sa trouvaille, s'en va trottinant sur ses talonnettes chercher un peu autre chose. "Ah tiens, pour les nains, il faut des grands". Et hop, on met dans le panier un peu de Blum, un peu de Barrès et un peu de Jaurès. On mélange le tout, cela fait une bonne salade pour les médias, et puis surtout cela fait du bruit...

LA BRADERIE DE LILLE OU COMMENT CHIER SUR LE PASSE POUR ASSURER SON PETIT AVENIR D'ELEPHANT DU PS.

La gauche stérile et imbécile crie au scandale, crie à l'injustice, et le tour est joué. Polémique, instrumentalisation de l'histoire, bêtise hollandière, sottise royale, et le tour est joué. Pendant ce temps, le petit Nicolas est à la braderie de Lille. Les éléphants, le cul sur leurs chaises en or, sont eux en engueulade pour connaître qui de l'un ou de l'autre peut être couché sur l'héritage du Mitterrand, seul personnage historique qui semble compter à leurs pauvres yeux de marionnettes désarticulées.

Pendant ce temps, le petit Nicolas se glisse, et hop, il achète les effigies de Blum et Jaurès. Le lendemain, c'est l'horreur médiatique à gauche ! Quoi, Blum, Jaurès ? brandis par le petit Nicolas ? Intolérable... oui, intolérable, stupide surtout, mais au final, fonctionnant parfaitement dans les médias ! Chaudes larmes au PS, on couine, on pleure, on s'arrache les cheveux : "mais pourquoi est-il si méchant", et bien parce que vous êtes si cons, messieurs les éléphants !!!

Pendant ce temps le petit Nicolas triche avec l'histoire, fait des moitiés de citation, sort les phrases du contexte, contrefait l'histoire sans vergogne... On n'y voit que du feu, les nationalistes crasses, les imbéciles jubilatoires exultent.... La France retrouve ses valeurs, son histoire... valeurs et histoires culbutées au nom des intérêts tapineurs d'un grimpion grotesque de la République. Prostitution !

CAMBRIOLAGE CHEZ LES RESISTANTS (1).

Le Petit Nicolas, satisfaisant de la macédoine indigeste qu'il vient de concocter, s'en va se payer un petit voyage pas cher (avant les suivants, qui, eux, seront très chers). Pour pas un rond, on peut se rendre au plateau des Glières(2) qui représente pour lui "l'identité nationale françoise", qu'il conchie pourtant par chacun de ses agissements. Mais bon, le symbole est là, c'est l'essentiel. Que des résistants soient outrés(3) de cette récupération honteuse n'a aucune importance, tant que l'image passe dans les médias. Ainsi, grâce au populisme crasse, le sanctuaire que devrait être ce lieux de résistance nationale et devenu un objet de marketing publicitaire et électoraliste.... Est-ce bien là ce que l'on doit faire de la Nation, un instrument marketing pour nationalistes sur le retour ou pour ménagère formatée par TF1 ? Sans doute, dans la France d'après. 

PROSTITUTION DES VALEURS DE LA RESISTANCE.

L'avantage pour les utilitaristes du facisme libéral, c'est que les résistants disparaissent peu à peu, et que leur mémoire, leur travail de mémoire, peut devenir le jouet du populisme ordurier pour la Patrie et même pour les gens qui par leur attitude sont à l'opposée radicale des valeurs de la résistance. MOnsieur Nicolas a-t-il lu le programme du Conseil national de la Résistance, entre autre concernant l'indépendance de la presse ? Fossoyeur des valeurs de la Résistance, collaborateurs de l'internationale de l'OMC et d'une Europe financière et économique.  Oui, heureusement pour les Résistants, ils meurent tour à tour, et certains n'ont pas vu cette mascarade qui n'a d'égale que le vol du nom Front national (organe de résistance communiste) par les facistes d'après guerre ! Les hommes changent, mais les méthodes non, ainsi le petit Nicolas peut à son tour voler les valeurs de la Résistance qu'il trahit jours après jours(4) .

IL FAUT DES COMMUNISTES !!! POUR SERVIR LEURS ENNEMIS !

Dernière forfaiture, Nicolas le Petit vole la mémoire de Guy Moquet avec les élections, claironnant sur tous les toits de TF1 et de LCI que dans la France d'après, il faudrait rendre hommage à tous, même à ce jeune communiste mort pour la France... "Il est communiste ? Mais les communistes morts peuvent encore servir, être recyclés pour la gloire de Nicolas le Petit". Les profs devront lire la lettre du jeune Guy Moquet, et ce, grace au petit Nicolas qui est si bon... Comme si les profs ne lisaient déjà pas de lettres de ce genre, mais avec leur liberté pédagogique, et quand il le fallait... Mais, là, non : une lettre, pour tous, sans sens pédagogique.

Espérons que les profs vont continuer à lire les lettres de ceux qui résistèrent à la barbarie,  mais aussi feront acte de résistance en ne lisant point cette lettre le premier jour... en lisant celle qu'ils veulent, celle qui est utile, quand il le faut, où il le faut.

Qu'ils fassent honneur aux Résistants, morts pour la France, pour des valeurs,  mais n'utilisent point le sacrifice de ceux-ci pour que Nicolas le petit ait son jour de gloire à la rentrée, sur leur dos, en bafouant lui même leurs valeurs éternelles.

ET PENDANT CE TEMPS : BECASSINE FAIT SES COURSES.

Pendant ce temps, Bécassine s'en va sur la place du village, mais il n'y a plus rien à acheter, la gauche ayant tout bradé. Il le lui reste qu'à acheter des petits drapeaux, à agiter sottement sans savoir pourquoi, pour faire plus national que le voisin.

"- Vous n'auriez point quelques trucs qui fassent un peu nation, parce que là, mon nain de concurrent s'agite tant qu'il peut, et moi je suis en rade, il me faut un truc".

-"Des petits drapeaux citoyenne ? comme les Américains, qui les agitent tout le temps... Ah ! ce qu'ils aiment leur nation, eux ... !!"

Et c'est le petit coup grotesque des petits drapeaux. Moi je n'ai rien contre le drapeau de la République et de la Nation, mais comme je refuse que les Résistants soient pris en otage par le carriérisme de l'un, je refuse que le drapeau soit l'objet de l'agitation simiesque, l'imitation grotesque, pour la carrière d'une autre.

Jacques ROUX. 29/08/07

(1) http://www.anciencombattant.com/article.cfm?id=104773

(2) Alors qu'on fait campagne électorale, on fait quelques humbles voyages vers des lieux de mémoire, pour les résistants, pour les catho et cul bénits en tout genre (Mt St Michel), on cherche sa roche de Solutré, et après les élections, la marionnette se fait payer par ses véritables amis et maîtres des voyages en bateau, des séjours dans des palais aux Etats-Unis, des sauteries post-électorales dans des palais parisiens... Et oui, les gens dont on vole la mémoire pour soutenir sa campagne sont bien loin de ceux qui soutiennent réellement la campagne de la France d'après anti nationale, vendue à l'OMC et à ses réels maîtres : les grands de la finance, du luxe et des médias, l'antithèse même des valeurs prônées durant la campagne.

(3) « N'importe qui peut monter aux Glières... Mais nous refusons que Sarkozy récupère ce symbole national de la Résistance à l'occupant à des fins électorales. Car il profite de la renommée du lieu pour dire qu'il est sur la même longueur d'onde que les résistants. Alors que son programme politique tourne le dos au programme élaboré par le Conseil national de la Résistance. » Walter Bassan déporté à Dachau à 17 pour fait de résistance.  Voir le même lien que (1) http://www.anciencombattant.com/article.cfm?id=104773

(4)  http://www.anciencombattant.com/article.cfm?id=104772