Ecole de la République Une et Indivisible Le discours de Vincennes d'un patriote
DISCOURS DE VINCENNES(3) OU COMMENT PLACER L'EDUCATION DANS UNE MISSION DE CIVILISATION....
Extrait... d'un vieux dicours, d'un vieux républicain, d'un vieux pays qui a des valeurs... Vous trouverez le nom du patriote républicain qui fit cette profession de ferveur républicaine... vous mêmes... !
A part l'extrait concernant l'Education nationale, le citoyen trouvera en fin le plan de l'intervention, complet... en bas de page (cf : 2). Pourquoi, après ce discours de 2001 a-t-il fallu attendre 2007 pour que des candidats médiatiques prostituent ces valeurs ? On peut se le demander !!
Extrait de texte envoyé par le citoyen Sonthonax, envoyé en mission en la capitale françoise pour servir la chose publique !!!!
"2. Fixer ses missions à l'École.
Au cœur de la République, il y a le citoyen éclairé par l'École. De l'école, les parents comme les enseignants attendent que les pouvoirs Publics fixent enfin clairement les missions : d'abord transmettre le savoir et la culture et faire, pour le pays tout entier, le pari sur l'intelligence ; ensuite former le jugement de nos jeunes pour qu'ils puissent faire demain leur métier de citoyen, avec leurs droits, mais aussi avec leurs devoirs.
Je sais l'inquiétude des parents qui voient s'affaiblir l'outil de l'égalité des chances qu'est l'École pour leurs enfants ; je sais leur préoccupation quand ils constatent qu'au lieu de s'ouvrir sur la vie comme on l'avait promis, l'école a ouvert ses portes à l'irrespect, à la violence, à l'inégalité.
Loin de perpétuer l'excessive confusion des rôles, où la connaissance finit par être dévalorisée, où la responsabilité se perd, j'entends placer la transmission des savoirs et l'autorité des maîtres au centre de École. Une école républicaine digne de son rôle affirme que l'acquisition des connaissances affranchit de l'ignorance et qu'elle ne va jamais sans effort.
Cela passe par une acquisition sûre et sérieusement évaluée des savoirs fondamentaux à l'école primaire : Il faut cesser de disperser l'attention des élèves par une multitude de matières, et souvent au détriment de l'essentiel, c'est-à-dire de l'apprentissage du français, alors que 17 % des élèves ne le maîtrisent pas à l'entrée en classe de sixième.
Il faut mettre un coup d'arrêt à la fuite dans l'innovation permanente, au culte de l'actuel, au suivisme à l'égard de la mode. Halte au bougisme ! Ainsi les langues régionales peuvent faire avantageusement l'objet d'un enseignement par option. La République comme espace commun à tous les citoyens ne proscrit nullement l'attachement de chacun à ses racines particulières. Ce sont les adversaires historiques de l'égalité qui cherchent à confondre celle-ci avec l'uniformité.
A l'inverse, le protocole qui intègre à l'École publique des établissements qui pratiquent en totalité « l'enseignement par immersion » dans une langue régionale réduit le français à n'être plus qu'une langue étrangère. Après le franc, c'est le français qu'il faudrait faire disparaître ?
Comment ne pas voir que cette politique complaisante nourrira à terme des ethnicismes qui, au nom d'une identité mythique, se croiront demain autorisés à remettre en cause la loi républicaine ? C'est cela la modernité ? Le FLNC, l'ETA, l'ARB, l'UCK ?
L'encouragement aux micronationalismes ethniques va de pair avec l'uniformisation marchande du monde. Alain Madelin est le plus sûr soutien du processus de Matignon. Est-ce un hasard ?
Revenons à l'École : assurer à tous les élèves une bonne maîtrise du français, c'est le moyen le plus efficace de remédier en amont aux difficultés du collège. S'agissant de celui-ci, il faut savoir rompre avec les credos d'hier pour aider chaque élève à trouver sa voie en diversifiant les itinéraires, tout en maintenant un socle d'exigences communes.
École de la République est une. Elle est à la fois creuset et ciment de l'unité nationale. Dans une société tellement inégale, l'unité de l'École, c'est-à-dire l'unité du savoir et des valeurs qu'elle est chargée de transmettre, demeure une garantie de justice sociale qu'il faut préserver.
Or, cette unité est menacée par tous ceux qui, à droite bien sûr, mais parfois aussi à gauche, se sont engagés dans une surenchère permanente au prétexte de la décentralisation.
Recrutement régional des maîtres, autonomie et mise en concurrence des établissements, pouvoir de recrutement donné aux chefs d'établissement, possibilité pour eux, et même pour les enseignants, de choisir dans les programmes nationaux ce qui répond aux besoins locaux, intervention des parents sur les contenus d'enseignement, telles sont les principales revendications qui, si elles étaient satisfaites, accentueraient les inégalités, défavoriseraient encore plus les plus démunis, sonneraient le glas de l'École de la République. Sachons mettre des bornes à la démagogie qui depuis le discours de Rennes de Jacques Chirac emporte notre Janus exécutif.
La qualité de la formation est garante de la qualité de l'École. Rendons aux enseignants l'hommage qu'ils méritent. Si l'École tient, c'est grâce à eux d'abord. Loin de les mettre au pilori, ces piliers de la République, confrontés en première ligne aux défis d'une société inégale, fragmentée, violente, doivent être soutenus fermement dans leur mission.
Pour que la France fasse monter la sève, l'inégalité sociale devant les études devra être âprement combattue. Je propose des mesures concernant tous nos jeunes de famille modeste, qui ont plus d'intelligence et de dévouement que de revenu ou d'entregent. État et les grands services publics offriront à des jeunes étudiants recrutés par concours, une rémunération durant leurs études, sous condition qu'ils s'engagent dans le service public durant dix ans. Ce sera le moyen d'amener au service de l'État les meilleurs, au moment où notre Fonction Publique doit être profondément renouvelée. État jouera son rôle au service de l'égalité, loin de mériter l'ironique condescendance dont l'affublent les libéraux. Ce sera le moyen d'améliorer grandement l'égalité des chances, de favoriser l'accès de tous -et je pense aux jeunes Français issus des vagues les plus récentes de l'immigration- aux emplois publics.
L'inégalité se creuse entre ceux qui ne disposent que des ressources scolaires, qui sont misérables, et ceux qui bénéficient du soutien de leur famille. [et oui, la Pfe Royale n'a rien inventé, sauf l'invocation du Christ sauveur lors de ses réunions NDRL].
C'est particulièrement vrai pour l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Les efforts d'équipement accomplis jusqu'à présent dans nos établissements scolaires ne sont pas négligeables ; ils restent encore dérisoires au regard des besoins, comme ceux de la formation des enseignants. Il ne s'agit pas de se nourrir d'illusions sur les bienfaits du web, mais d'y reconnaître l'une de ces innovations techniques qui, comme le téléphone ou la voiture automobile, s'imposent au monde moderne. C'est un lourd handicap de ne pas savoir en user.
J'ai réintroduit enfin l'instruction civique à l'École en 1985(1), mais il faut cesser de la confondre avec le droit administratif. Il faut que nos jeunes se pénètrent de l'esprit de la loi républicaine : respect de la règle délibérée en commun, qui libère de la loi du plus fort, débat éclairé en raison qui affranchit des dogmes, amour de la loi inscrit dans le cœur de chacun, comme garantie de sa liberté et promesse d'égalité.
Oui, tout commence à l'École, et c'est sur elle qu'il faut fonder l'effort de renouveau républicain. "
J.P.C 09/09/01
NOTE DU PERE DUCHESNE : il est bien dommage que le petit jabot aux jarrets sur développés, à l'orgueil aussi démesuré que sa conscience est ridicule et dévoyée, qui nous gouverne fasse bien l'inverse de ces préconisations heureuses et vertueuses.... il est bien et fort dommageable que les petits fions dorés du PS aient oublié eux aussi toute valeur républicaine de l'Education nationale pour les prostituer aux intérêts de la mode et de l'utilitarisme crasse et avilissant... il est fort dommage que la droite au pouvoir surenchérisse dans la démagogie éducative de la gauche, qu'elle a dénoncé à tour de bras, et sur laquelle est ajoute sa couche d'ineptie crasse... Les remèdes sont simples, ils sont clairement exprimés, ils sont limpides, mais personne ne veut les mettre en oeuvre et tous poursuivent dans le populisme éducatif... C'est bien dommage, car ceux qui trinquent sont les citoyens populaires (et cela, nos élites dirigeantes s'en foutent) et la République (et cela, nos élites dirigeantes le souhaitent, préférant une école publique ruinée avec une belle école privée pour eux seuls, plus quelques pauvres pour les minorités trop voyantes..).
Jacques ROUX.
(1) Effectivement, l'Education civique est une valeur qui ne pouvait être portée par une droite restant stérile dans ses valeurs morales vérolées, juste adéquates pour des pauvres devant rester pauvres pendant que les autres, décomplexés de leur richesse éhontée s'en vont dans les yatch et les avions de leurs amis... morale pour les uns, avantages pour les autres... Civisme pour les républicains !
(2) "Eh bien, je vais vous proposer, je vais proposer au peuple français dix orientations fondamentales et cohérentes pour relever la République :
- Les principes d'abord ;
- ensuite l'École ;
- la sécurité ;
- la revalorisation du travail ;
- la reconstruction de l'État ;
- la pleine égalité de la femme ;
- la garantie de la retraite et de la protection sociale ;
- l'aménagement du territoire et l'homme mis au cœur de l'environnement ;
- la création : science et culture ;
- la France doit rester enfin une grande puissance politique,
- dans une Europe de projets ambitieux, complément et non substitut des nations,
- une puissance tournée vers le Sud,
- capable de proposer des règles dans la mondialisation,
- avec une défense qui soit d'abord la sienne."
(3) Discours envoyé à votre servieur le Premier Poelier de France, qui l'avait oublié depuis longtemps, par le vertueux citoyen Sonthonax.
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